1. |
Ce matin
00:47
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Ce matin, étonnamment calme,
la clameur sourde de la ville comme s'estompait
Laissant place aux oiseaux levés tôt.
Une brume envahit toute la baie et, lentement, dans une féérie, s'estompa
laissant paraître au loin les stigmates de la sur-société,
comme à vouloir les effacer
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2. |
J'aime la vie
00:14
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Les pas au talon
La terre en résonance
Les vents aux cheveux
L'arbre en soi
Les rêves à la racine
L'eau à la sève
L'oubli à l'impossible
J'aime la vie
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3. |
L'hymne des tendres
02:19
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Qu'il m'est bon souvenirs
D'un printemps de jadis
Pour toiture les cimes
Pour paillasse l'herbe tendre
Et le feu tout en rires
Et la gnôle au calice
Où nous cherchions la rime
A tout bon à tout prendre
J'y passais mes délires
A écrire au supplice
Le silence comme on mime
L'écorchure de la cendre
Et s'il nous fallait lire
C'était pur délice
Dans tes yeux cet abîme
Que tu m'envoyais prendre
C'est le temps des plaisirs
Et c'est le mai par dix
Et c'est l'heure de l'hymne
Celui de tous les tendres
Fait résonner la lyre
Que le son définisse
Notre coeur qui imprime
Jusqu'à ce qu'il se pourfende
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4. |
l'Hiver
00:20
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le printemps, c'est du vent
l'été des conneries
l'automne et ses pleurs
reste l'hiver pour penser
au printemps et au vents
à l'été aux conneries
à l'automne et aux pleurs
ha l'hiver, l'hiver!
encore un qui ne nous aura pas eu!
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5. |
Les oiseaux migrateurs
02:43
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à l'automne
les couleurs
la couleur comme jamais
les couleurs du coeur
l'arbre doucement s'enracine
et certains d'entre nous
comme par certitude
c'est oublier
les oiseaux migrateurs
les oiseaux
migrateurs
le soleil le soir
jusqu'à son extinction
le soleil à poursuivre
comme une extrême onction
le soleil reviendra
n'ayant donc point peur
n'avez vous donc pas vu
ses réveils et ses larmes
quand à poursuivre l'heure
il s'en va tel l'alarme
la couleur à garder
jusqu'au tréfonds du coeur
juste qu'après la rosée
un rien de vrai bonheur
au printemps vous savez
l'arbre et ses feuilles
les bourgeons les nuées
les oiseaux migrateurs
en hiver juste penser
au battement du coeur
et l'amour
s'il en est
en hiver
rouge gorge accroché
dans le ciel étoilé
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6. |
La machine
03:49
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Ce bruit machine
Incessant
Sourd, grave, puissant
En confinement
Celui d'Hardés
Qui travaille sa forge
Les gobelins s'y empressent
Et les calculatrices
Qui calculent
Que demander de plus
A des calculatrices
Les costumes cravattes
Juste à côté
Sourds
depuis des années
Qui regardent les chiffres
Des calculatrices
Qui calculent
Toujours
Les gens se taisent
Mais le marteau
Frappe encore
Où les oiseaux
Un jour …
Le temps est au silence
Le temps à la distance
Et les bruits du jour J
tout simplement s'effacent
ça fait deux jours pardi
à écouter le merle
quel chant quel cri
les oiseaux d'aventure
sont là en plus grand nombre
il reste un murmure
tenace, raclure
machine d'où vient-elle
qui remonte la falaise
comme si chantait Cybère
à ne pouvoir se taire
Il est l'heure exacte où le temps définit
il est l'heure pour les grands les petits
c'est l'heure de toutes les certitudes
c'est l'heure de toutes les solitudes
c'est l'heure où tout s'efface entier
c'est l'heure le printemps pour de vrai
il est l'heure où le temps s'est fini
il est l'heure où ça va commencer
C'est l'heure des délices véritables
C'est l'heure de se mettre à table
On me bande les yeux
je vois
On me bouche les oreilles
j'entends
On me bayonne
je parle
On me gante les mains
je touche
On me ferme le nez
je sens
La vie efface ses traces
Une racine s'est allée
Il y en a d'autres
Toutes lointaines, oubliées
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7. |
Le joli mois de mai
02:15
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Ah le joli mois de mai
Mais, mais
Mets ce qu'il te plait
Un masque pour commencer
Oh le joli mois de mai
Mais, mais
Remets toi au travail
Au lieu d'penser rêver
Eh joli mois de mai
Mais, mais
Mets toi ça bien dans l'crâne
Rien ne va changer
Le joli mois de mai
Mais, mais
Mets tes rêves à la cave
Comme le songe d'un été
Oui joli mois de mai
Mais, mais
Mets tes envies en rage
Pense à les cultiver
Il fut un moi de mai
Mais, mais
Un joli mois de mai
Où les murs d'exploser
Il est ce moi de mai
Mais, mais
Mets le temps au présent
Et la force d'aimer
C'est ce beau moi de mai
Mais, mais
Mets à germer l'idée
Regarde la pousser
Ce joli mois de mai
Mais, mais
Mets à essorer ton coeur
Et sors en liberté
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8. |
Les bisous qui dansent
02:50
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après 3 mois d'abstinence
j'ai des bizous qui dansent
bizous à tous les zamis
bizous aux proches et aux zicos
bizous aux frères de coeur, de sang
bizous aux vents et aux marées
bizous à ceux présents, passés
bizous à tous les enfoirés
bizous aux dingues et aux paumés
c'est que le coeur est connecté
directement comme d'évidence
aux bizous qui dansent
le rhyme d'éternité
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9. |
Le parfum d'une femme
01:20
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Le parfum d'une femme s'est approché de moi
Il m'a pris dans ses bras pour danser la java
Il était, comment ça
Epicé, voyez ça
Ambré et coloré
Le parfum d'une femme a réveillé en moi
Une étincelle une flamme qui sommeillait tout bas
Il était, comment ça
Epicé, voyez ça
Ambré et fruité
Je n'sais ni je n'sais pas où elle traine là
Le parfum d'une femme a réveillé ma joie
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10. |
Tauromachie
01:51
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Dans l’arène endiablée plein d’ivresse et de cris
Est lâché le taureau sans savoir ce qui suit
Il était préparé par 6 mois de carence
Les hormones maximales et le mâle dans la panse
Après un tour de piste sous les hourras idiots
Il se pose attentif à la suite du show
Quand alors apparaît la belle torero
Toute en grâce saluant les olés les bravos
Et la danse commence à la toile agitée
D’un très beau rouge et dense qu’il se doit d’épingler
Effleurant sans toucher la danseuse chiffonnée
Comme souvent répétée sur des années de transe
Le public imbibé demande le spectacle
C’est celui qu’il attend et c’est la mise à mort
A deux coups dans le dos sans comprendre, inibé
Le taureau de répondre à celle qu’il aime encore
Et la terre en mouvement dans son sang réchauffé
Suit inlassablement les assauts répétés
Encaissant, énervé les piques incessants
Sous les exclamations de la foule excitée
C’est alors messieurs dames qu’est le clou du spectacle
A l’aide d’une lame et au coeur sans remord
La belle torero terrasse l’animal
Qui avant de comprendre s’en partit vers la mort
Il n’y eu qu’un regard, désolé, larmoyant
A l’égard du taureau qui baignait dans son sang
C’est de la torero n’ayant pu autrement
Portée par les olé, les bravos des braves gens
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11. |
Sans importance
01:41
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Il y a parait-ill
au delà de tout chose
un rien habile
qui définit les choses
un presque rien
un rien du tout
ce tout un rien
c'est tout
j'y crois pas une seconde
et la suivante j'en doute
alors je respire l'onde
et là me vient le doute
y' aurait p'être bien
au delà de tout
un presque rien
un rien du tout
ce tout un rien
si c'était tout
J'aime le silence de ceux qui parlent beaucoup
J'aime le silence de ceux qui disent rien
Et c'est par leur silence qu'ils disent tout à coup
Ce qu'ils n'ont pas pu dire
à cause du silence
de ceux qui parlent beaucoup
à cause du silence
de ceux qui disent rien
dont j'aime le silence aussi
beaucoup
ça n'a pas d'importance!
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12. |
Tsunami
01:30
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D’un séisme tectonic surgit en eau profonde
Se répand sans prévenir l’onde de choc à la ronde
Tout d’abord aquatique elle devient déferlante
A l’approche du rivage de notre petit monde
Balayant notre amour en un instant épic
Il laisse derrière lui les survivants du jour
Hagard déboussolés recherchant la survie
Sur le champ de ruine que balaye la pluie
Il faut se redresser et garder tête haute
Toute l’histoire au passé hoquète le présent
A l’avenir c’est prudent de s’éloigner des côtes
de celles qui lacèrent l’espérance des enfants
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13. |
La hache de guerre
00:16
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j'ai fais un trou dans mon jardin
je l'ai creusé profond
et même plus loin
pour enterrer
la Hache de Guerre
Je l'y ai mis, j'ai refermé
Ça fait du bien
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14. |
La marée
03:07
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et si
et si c'était
et si c'était le dernier jour
et si c'était le dernier jour je suis heureux
et si c'était le dernier jour je suis heureux du temps passé
du temps passé ce jour
chaque jour
à penser
du temps passé chaque jour à penser et à faire
à penser et à faire
pour toi, pour les autres, les enfants
et à voir
et à voir grandir telle une fleur
et à voir grandir telle une fleur les idées les projets
les projets communs et aussi ceux des autres
aussi ceux des autres comme
comme une
comme une lumière qui éclaire ce jour
ce jour dernier peut-être
peut-être
peut-être que le coeur
peut-être que le coeur est le seul
peut-être que le coeur est le seul à répondre
vraiment
vraiment
vraiment vous
vraiment vous en
vraiment vous en doutiez?
l'enfant joue avec la mer
un pas devant, deux pas derrières
la mer s'amuse avec l'enfant
mets son pied dedans
tiens une vague, une autre
tiens l'écume
l'ado joue avec la mer
une planche devant, et deux derrières
la mer s'amuse avec l'ado
caresse moi le dos
tiens une vague, une autre
tiens la marée
l'adulte joue avec la mer
une brassée, et bras crawlé
la mer s'amuse avec l'adulte
plonge moi d'intérieur
tiens une vague, une autre
tiens ta brassée
l'homme et la mer
et la mer
et ce baiser
d'éternité
L'homme et la mer
Et la marée
Et la marée
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15. |
Prière
00:34
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Prière à ceux qui sont partis
Prière à ceux juste arrivés
Prière presque athée
Prière des destinées
Prière du coeur qui boum
Prière d'une Terre résonne
Prière pensée aux Hommes
Et à tous les enfants
Prière particulière
Aux âmes en questions
Prière éphémère
A tous les troublions
Prière première
Sans rien attendre
Prière
Comme un groove à entendre
Du coeur
J'entends et je questionne
Je n'attends rien non plus
C'est comme
Un fil cérébral
Du Coeur
Qui brise le cristal
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16. |
Et pourtant elle tourne
02:21
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Sans parole
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Alexis Dendiével Le Havre, France
Principalement compositeur de musique, j'écris aussi des chansons pour petits et grands. Mes oeuvres sont auto produites au sein du collectif Havrais VXLrecords.
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